Par Marc-André Lussier. Photo: Anne Marie Fox/AP/Focus Features. Source: lapresse.ca

D’évidence, la composition de Matthew McConaughey constitue l’élément le plus spectaculaire de Dallas Buyers Club. On aurait pourtant tort de réduire la réussite du nouveau film de Jean-Marc Vallée à ce seul aspect. En travaillant avec peu de moyens, dans un cadre indépendant, le cinéaste québécois est parvenu à tourner un film captivant, dénué de tout sentimentalisme, qui se démarque aussi grâce à la qualité de sa réalisation. Paradoxalement, cette production de forme parfaitement anti-hollywoodienne pourrait bien mener une bonne partie de l’équipe aux Oscars, célébration ultime de l’excellence dans la Mecque de l’industrie du cinéma américain.

Cette réussite mérite d’être soulignée, d’autant plus que cette histoire met quand même en vedette un personnage peu aimable. Et qui le restera, malgré son évolution au fil de la maladie.

Une histoire vraie

Inspiré d’une histoire vraie, le scénario est construit autour du combat que mène Ron Woodroof (McConaughey), un électricien texan qui, dans ses loisirs, joue au cowboy et monte des taureaux. Dans l’une des premières scènes du film, on le voit en train de batifoler avec deux jeunes dames dans un enclos en attendant son tour. C’est d’ailleurs probablement à cette occasion qu’il choppe un virus dont il ignorait pratiquement l’existence jusque-là.

Lire la suite…